Forest.                                    327
sauvage, amante de Valcour, dans le Français en Huronie, comédie du même auteur, en un acte, en vers, représentée le 30 avril 1787; Aminthe, jeune veuve, dans l'Inconséquente, ou le Fat dupe, comédie en un acte, en prose, par Monnet, représentée le 20 août 1787; Lady Shaftsbury dans, le Duc de Montmouth, comédie héroïque en trois actes et en prose, par Bodard de Tézay, représentée le 4 novembre 1788, etc., etc. Sophie Forest épousa, à la fin du dernier siècle, un libraire de Paris.
(Journal de Parit, 13, 16, 18, 22 février ; 26, 29 avril ; 9, 23 mai ; 5 août 1780 ; 5, 6 mars 1781 ; 1, 4 mai ; 13 juillet ; 14 août 1782 ; 3 septembre 1783 ; 23 août 1784. -Le Chroniqueur désœuvré, I, 49, 56 ; II, 67.
— Brochures intitulées : ia Loi dejalab, Paris, Bru­net, 1787 ; le Français en Huronie, Paris, Cailleau, 1787 ; 1 Inconséquente, Paris, Cailleau, 1787 ; le Duc de Montmouth, Paris ct Bruxelles, Deboubcr, 1789.
— Galerie historique de la troupe de NicoUt, par de Manne et Ménétrier, 152.)
L'an 1785, le vendredi 28 janvier, huit heures trois quarts du foir, cn notre hôtel et par-devant nous François-Jean Sirebeau, etc., eft comparu le lieur Jean-Baptifte Lambert, fergent de la garde de Paris, de pofte au Caroufel : Lequel nous a dit qu'ayant été requis par la demoifelle Foreft, actrice du théâtre appelé des Variétés-Amufantes, il a arrêté à la porte dudit théâtre un cocher de place conduifant un fiacre numéroté 29 P., prévenu d'avoir voulu forcer la demoifelle Foreft étant dans fa voiture, et l'a conduit par­devant nous pour être interrogé.
A l'inftant eft auflï comparue demoifelle Françoife-Catherine Foreft, fille mineure, âgée de 22 ans et demi, actuellement actrice du théâtre appelé Variétés-Amufantes étant au Palais-Royal, demeurante rue des Marais, au coin du faubourg du Temple : Laquelle nous a dit que cejourd'hui fur les fept heures du foir ou çnviron, étant montée dans un fiacre pour fe rendre au Palais-Royal aux Variétés-Amufantes où elle eft actrice, le cocher qui conduifoit le fiacre, fuivant toujours la rue des Marais, auroit arrêté fa voiture au bout de ladite rue et feroit entré dedans par la glace qui eft fur le devant; il s'eft jeté fur Ia comparante, lui a mis un genou fur l'eftbmac et lui a porté la main fous les jupons. Quela comparante a auffitôt repouffé ledit cocher en Ie traitant d'infolent et a ouvert la portière de la voiture en criant au fecours. Qu'un roulier' qui heureufement paffoit par cet endroit, ayant entendu les cris de la comparante, s'eft arrêté et a demandé ce que c'étoit en defcendant de fon cheval. Qu'alors le cocher auroit répondu : «Je demande 30 fols ou bien je ne veux pas marcher », et qu'auffitôt le roulier a continué fa route et ledit cocher a continué fa route jufqu'à l'Opéra où il s'eft arrêté en menaçant la comparante de la conduire au corps de garde fi elle ne lui donnoit pas